lundi 12 juillet 2010

Pourquoi rêvons-nous ?

L’esprit somnolant pourrait ne pas sembler être un outil apte à la pensée critique, mais les êtres humains peuvent réellement résoudre des problèmes tout en dormant, expliquent les chercheurs. Non seulement cela, mais un des buts du sommeil pourrait bien être de nous aider à trouver des solutions à des casse-têtes qui nous tourmente pendant des heures.
Les rêves sont hautement visuels et souvent illogiques par nature, ce qui les rend appropriés pour le type de pensée hors des sentiers battus qu’exige la résolution de certains problèmes.
La théorie de Barrett sur le rêve déclare que le fait de rêver c’est seulement penser, mais dans un état légèrement différent que lorsque nos yeux sont ouverts.
"Quelque-soit l’état dans lequel nous sommes, nous travaillons toujours sur les mêmes problèmes" dit Barrett. Bien que les rêves puissent avoir évolué initialement dans un but différent, ils ont probablement été épurés avec le temps, et peuvent donc avoir un rôle double : celui d’aider le cerveau à se réinitialiser soi-même et à résoudre les problèmes.

Les rêves et l’évolution

Une théorie pour expliquer les rêves, ou tout comportement humain sur ce sujet, a besoin de prendre en compte l’évolution, dit Barrett. Mais de nombreuses théories passées sur le rêve soit ne prenaient pas du tout en compte l’évolution, ou allaient franchement en contradiction avec la théorie.
Par exemple, Freud proposait que les rêves n’existent que pour accomplir nos désirs. Mais une telle gratification dans un monde imaginaire ferait bien peu pour nous aider à adapter nos instincts au monde physique, ce qui est un point clé de l’évolution, explique Barrett.
D’autres ont proposé que les rêves soient un effet secondaire du cycle du sommeil. Habituellement les rêves surviennent durant un sommeil avec des mouvements oculaires rapides (REM pour rapid eye movements). On pense que cette étape sert plusieurs fonctions : pour reposer une région du cerveau (étant donné que certaines parties sont actives et d’autres non) et pour renouveler les éléments chimiques du cerveau, comme les neurotransmetteurs.
Ceci a poussé certains à dire que les rêves survenaient simplement parce que les sommeils REM avaient lieu, dit Barrett. Le psychologue Steven Pinker a associé les rêves aux économiseurs d’écran, disant que "le contenu est sans importance tant que certaines régions du cerveau sont actives".

"Mon opinion est que l’évolution n’est pas seulement dispendieuse, que quand les choses évoluent dans un but, elles ne cessent pas d’avoir uniquement ce but dans le temps, mais que tout ce qui peut leur être utile est purifié"", dit Barrett qui note aussi que le sommeil REM existe depuis longtemps, depuis que les mammifères ont évolué il y a quelques 220 millions d’années environ. "Plus une chose existe depuis longtemps dans l’histoire de l’évolution, et plus il est probable qu’elle ait couvert d’autres fonctions " dit-elle.

Résolution de problème

Barrett a étudié la résolution des problèmes pendant le sommeil pendant plus de 10 ans, et a documenté plusieurs exemples du phénomène.
Dans une expérience, Barrett avait choisi un problème domestique à des étudiants pour qu’ils essayent de le résoudre dans un rêve. Les problèmes n’étaient pas de la science infuse, il s’agissait de questions faciles que les étudiants avaient seulement à résoudre. Les étudiants se concentraient sur le sujet chaque nuit avant d’aller se coucher. A la fin de la semaine, environ la moitié d’entre eux avait rêvé du problème et environ un quart avait eu un rêve qui contenait la réponse, dit Barrett.
Donc, au moins dans les cas où les problèmes sont relativement faciles, certaines personnes peuvent les résoudre pendant leur sommeil. Barrett a aussi analysé de façon exhaustive la littérature scientifique et historique, cherchant des exemples de problèmes résolus dans les rêves.
Elle a trouvé des exemples de presque chaque type de problème résolu dans un rêve, depuis les mathématiques jusqu’aux arts. Mais beaucoup étaient relatifs à des problèmes qui nécessitaient que les individus visualisent quelque-chose dans leur esprit, comme un inventeur faisant une image d’un nouvel appareil.
L’autre catégorie majeure de problèmes résolus dans les rêves comprend "celle où la sagesse conventionnelle est seulement fausse sur la façon d’aborder le problème" dit Barrett.
Les rêves pourraient avoir évolué pour être particulièrement bons pour ce qui est de nous permettre de traiter les casse-têtes qui tombent dans ces deux catégories.
"Je pense que les rêves et le sommeil REM ont probablement évolué pour être utiles dans autant de choses pour lesquelles notre pensée est utile" dit Barrett. "C’est juste du temps de pensée supplémentaire, ainsi, potentiellement tout problème peut être résolu pendant ce temps, mais c’est du temps de réflexion dans l’état qui est très visuel et libre en associations, ainsi nous avons évolué pour l’utiliser sur ce genre de problèmes."

Bonne nuit ;-)

dimanche 4 juillet 2010

Nouvelles pistes pour le traitement de l'asthme


Un groupe de chercheurs de Seoul National University (SNU) révèle que les cellules responsables de la réaction allergique responsable des crises d'asthme pourraient en fait être réutilisées pour combattre celles-ci.

Le corps humain produit une grande variété de cellules déclenchant la réponse immunitaire, en réaction à la présence d'un corps étranger (un microbe ou un grain de pollen par exemple). Les lymphocytes sont au coeur de la réponse immunitaire et c'est une sous population de ces lymphocytes, appelés TH2 qui sont responsables du déclenchement des réactions inflammatoires. Une réaction inflammatoire injustifiée ou trop violente peut être déclenchée par la présence d'un allergène (le pollen par exemple), c'est cette réaction inappropriée qui provoque les symptômes de l'allergie.
Kang Chang-yuil indique avoir découvert une technique permettant de convertir les TH2 en de simple lymphocytes entrainant ainsi un arrêt de la réaction allergique. Pour ce faire, les chercheurs ont agi conjointement sur plusieurs signaux requis pour obtenir un lymphocyte TH2. Ils ont augmenté l'expression de la protéine TGF-beta et supprimé celle de la protéine GATA-3 et de la cytokine IL-4, induisant ainsi une différenciation des lymphocytes TH2 en lymphocytes TH1. Cette avancée pourrait ouvrir à terme de nouvelles pistes pour le traitement des allergies.
source : BE Corée numéro 51 (28/06/2010) -
Ambassade de France en Corée / ADIT -
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63825.htm

dimanche 4 avril 2010

Un groupe d'études mené par Luis Miguel Ruilope, chercheur à l'Hôpital 12 de Octubre de Madrid a trouvé un médicament qui pourrait se substituer à une variété d'autres que prennent habituellement les patients atteints d'hypertension. Le LCZ696 est un médicament récepteur d'angiotensine II et un inhibiteur de la néprilysine (ARNI) qui fonctionne de deux façons: il permet au sang de circuler plus facilement et permet aux vaisseaux sanguins de se relâcher et s'élargir. C'est la somme de ces deux effets qui rend le médicament plus efficace et assure une meilleure tolérance en contrôlant la pression artérielle. Les fonctions d'inhibition du récepteur de l'angiotensine II et de la neprilysine ont des effets complémentaires et présentent des avantages cliniques pour toute une série de maladies cardiovasculaires, parmi lesquelles se trouvent l'hypertension et l'insuffisance cardiaque.

L'étude s'est portée sur 1.328 patients souffrant d'hypertension légère et modérée, originaires de 18 pays qui se sont soumis de façon aléatoire à huit semaines de traitement. Le premier résultat est la réduction de la pression artérielle diastolique moyenne pendant le traitement avec le LCZ696 en comparaison avec la pression artérielle des patients traités au valsartan (médicament antihypertensif).

Ce médicament unique présente un grand avantage notamment pour les personnes atteintes d'hypertension devant en prendre plusieurs à la fois. Ces multiples médicaments agissent sur différents mécanismes qui touchent le système cardiovasculaire pour contrôler la pression sanguine de manière efficace. Les réactions montrent de plus que le LCZ696 est bien toléré dans les doses prescrites. Il s'agisssait cette fois de la seule expérimentation à grande échelle de ce médicament qui a fait ses preuves dans diverses conditions cliniques, à savoir contre l'hypertension, le diabète, l'insuffisance cardiaque ou rénale.

source : BE Espagne numéro 92 (31/03/2010) - Ambassade de France en Espagne / ADIT -

samedi 20 mars 2010

Effets bénéfiques de la vitamine B9 sur la perte d'audition


"Hein... Qu'est-ce que u dis ?"
Les folates sont les formes naturelles de la vitamine B9, présents en grande quantité dans certains végétaux tels que les épinards, les petits pois, les poires, ainsi que dans la levure de boulanger et le foie de canard, d'agneau et de boeuf. La vitamine B9 intervient dans la synthèse des acides nucléiques ainsi que dans celle de certains acides aminés. Diverses études ont porté sur les conséquences de carence en vitamine B9 sur divers processus physio-pathologiques (1)(2).

Les résultats présentés au cours de la réunion annuelle de l'American Academy of Otolaryngology-Head and Neck Surgery Foundation (AAO-HNSF), qui s'est tenue entre le 4 et le 7 octobre 2009 à San Diego, Californie, montrent qu'un régime alimentaire riche en folates peut réduire de 20% le risque de perte d'audition chez l'homme de plus de 60 ans. A l'inverse, il a été montré qu'une augmentation des apports en vitamines C et E ainsi qu'en béta-carotène n'avait pas d'influence sur la perte d'audition. Ces trois molécules ont en commun leur rôle d'antioxydant.

Ces résultats ont été obtenus dans le cadre de la Health Professionals Follow-Up Study (HPFS), une étude portant sur 51.529 professionnels de santé de sexe masculin. Elle a débuté en 1986 et a pour but d'évaluer certaines hypothèses sur les relations entre la nutrition et le développement de pathologies graves. Les données sont collectées par un questionnaire de santé détaillé rempli tous les deux ans ainsi qu'un questionnaire sur les habitudes alimentaires rempli tous les quatre ans par les participants. Au sein de cette population, les chercheurs ont identifié 3.559 personnes souffrant de perte de l'audition. Leur étude a porté sur les données collectées entre 1986 et 2004. D'après les auteurs, il s'agit là de la plus importante étude portant sur les relations entre les apports nutritionnels et la perte d'audition. Ils espèrent que ces résultats pourront aider à la prévention et au suivi de cette maladie, qui touche plus de 36 millions de personnes aux Etats-Unis et constitue ainsi la pathologie sensorielle la plus courante du pays.
Pour plus d'informations sur la vitamine B9 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitamine_B9
source : BE Etats-Unis numéro 180 (16/10/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT -
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60830.htm

lundi 15 février 2010

Le thé vert pourrait limiter le risque de cancer du poumon lié au tabac

La consommation de thé vert pourrait réduire les risques de cancer du poumon lié au tabagisme. C'est ce que révèlent les résultats d'une étude menée à l'Université

médicale Chung Shan de Taiwan et présentée lors d'une conférence de l'American Association for Cancer Results, le 11 janvier 2010. "Nous nous sommes intéressés au thé, plus particulièrement au thé vert, car les polyphénols qu'il contient sont de puissants antioxydants et les préparations à base de thé ont déjà montré leur capacité à empêcher la formation de tumeurs", explique Hsin LIN, étudiant à l'Université médicale Chung Shan.

Pour cette étude, les chercheurs ont examiné les habitudes de 170 patients atteints du cancer du poumon et de 340 patients sains. Un questionnaire leur a été remis pour analyser leur consommation de tabac, de thé vert, de fruits et légumes, mais également l'historique du cancer du poumon dans leur famille. Les résultats montrent que, tous patients confondus, ceux qui ne consomment pas de thé vert ont un risque cinq fois plus important de contracter un cancer du poumon que ceux qui en consomment au moins une tasse par jour. Parmi les fumeurs, le risque est douze fois plus élevé.

"Notre étude peut être le signe que, dans les cas de cancer du poumon, la création de cellules cancérigènes peut être réduite par la consommation de thé vert", explique Hsin LIN.

source : BE Taiwan numéro 32 (10/02/2010) - Institut Français de Taipei (Taiwan) / ADIT -
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62225.htm