lundi 10 février 2014

La pensée magique dans les médecines alternatives

L'homéopathie et les thérapies alternatives populaires décrivent et regorgent de principes anciens et universels de la pensée magique, certaines études révèlent qu'elle est même inhérente à la connaissance humaine.
Un grand nombre de thérapies "complémentaires" ou "alternatives" de nos jours reposent sur des croyances magiques, sur une façon de penser basée sur des principes cosmologiques et de causalité qui sont "éternels et universels". Ces principes sont semblables à ceux existants au sein de la population humaine, dont certains scientifiques cognitifs disent qu'ils sont innés, inhérents à l'espèce humaine, et cette idée a été renforcée par la recherche scientifique. Pour corriger de telles habitudes de pensée, il faudrait d'abord commencer par essayer de comprendre la nature des principes impliqués. Lorsque nous demandons "pourquoi les gens croient-ils au surnaturel, aux choses mystérieuses ?" nous devrions considérer le fait que certaines croyances proviennent d'une propensionnaturelle à penser selon un certain schèma.
Cet article tentera de faire le point sur ce qu'on entend par "magique" ou "pensée magique", tout en essayant de définir ces termes. Il tentera de relever les différentes significations populaires de la magie, puis d'élucider les nombreux principes sous-jacents impliqués dans les systèmes de croyances étiquetés comme "magiques", et d'identifier quelques croyances populaires affectées par la pensée magique, tout en indiquant les dernières études scientifiques sur ce "problème" des principes naturels cognitifs.

Les différentes significations du "magique"
Les termes "magie" et "magique" possèdent un large éventail de significations, aussi bien parmi les érudits que dans le public. Dans son sens le plus commun, le mot peut vouloir dire : les trucs et les illusions d'un magicien en pleine action, son habileté à changer la forme, la visibilité ou la localisation de quelque chose (ou de quelqu'un), ou l'apparition de quelque chose du "néant"; l'invocation et l'ordre d'un esprit; posséder une caractéristique romanesque, impressionnante ou extraordinaire; la "haute" et "hermétique" magie médiévale ou de la Renaissance telle que l'astrologie, l'alchimie, la Cabbale, et d'autres systèmes impliquant des calculs complexes et/ou des notes et formules écrites; tout ce qui est "mystique", "psychique, psi", "paranormal", "occulte" ou "New Age"; les croyances ou les pratiques de Wicca ou d'autres religions néo-païennes; toutes les formes de sorcellerie ou autre référence à la "magie noire"; tout ce qui semble mystérieux ou miraculeux; et le terme peut aussi être utilisé comme référence aux "pouvoirs surnaturels".
Même au sein des spécialistes il n'existe pas de consensus, et chacune des "définitions" ci-dessus peut se retrouver dans tout écrit anthropologique. Il existe différentes façons de penser et de mettre en parallèle des pratiques rituelles similaires au sein de différents peuples, et à différentes périodes de l'histoire - y compris de la préhistoire - que la plupart des anthropologues considèrent comme magiques. Dans ce sens universel, le "magique" fonctionne selon cinq principes de base :
  • Les forces : la plupart des gens semblent croire en des forces dans la nature qui sont autonomes, et opèrent indépendamment, de tout être spirituel et se situent donc à part des forces identifiées et mesurées par la science comme par exemple la gravité, l'électromagnétisme, les forces nucléaires forte et faible. Ces "forces" semblent programmées, apparemment depuis la Création, pour faire des choses spécifiques, soit seules ou de concert avec d'autres.

  • Les énergies : les forces, et autres choses, sont stimulées par une énergie mystique existant en différents degrés dans toutes choses. L'énergie des choses les plus élevées, des êtres spirituels et des gens de "haut rang", comme les rois africains ou polynésiens, peuvent être dangereuses pour le peuple ordinaire. L'énergie est transmissible, via des contacts physiques, la perception sensorielle ou la seule proximité. Cette idée trouve des exemples dans le concept biblique de la "gloire divine" matérialisée par les auréoles sur la tête des saints dans l'art médiéval, et dans le new-age contemporain avec les "auras" et "l'énergie psi". C'est la croyance dans les pouvoirs surnaturels qui définissent le concept du "sacré", ou qui discerne l'eau de l'eau bénite.Dans certains systèmes de croyances, les "forces" et "l'énergie" semblent fusionner, par exemple, dans le concept de la "force vitale" dont il existe une foison de formes : le mana Polynésien ou Mélanésien, l'orendaIroquois, le manitou, le wakan Sioux, le kramat Malais, le brahma indien, le dynamis grec, le qi chinois, lekarma et les chakras des pratiques Hindous et bouddhistes, les prétendues "énergies" dans le toucher thérapeutique et le Reiki, etc... Les idées de flux d'énergies circulants sur la Terre sont monnaie courante tels ceux des énergies terrestres que l'on retrouve dans le système chinois du Feng Shui.

  • Un cosmos cohérent et interconnecté : il est largement accepté que tout dans le cosmos est effectivement ou potentiellement interconnecté, comme par d'invisibles fils, pas seulement dans l'espace mais aussi dans le passé temporel, le présent et le futur. Plus encore, toute chose et tout évènement qui est arrivé, qui se réalise ou qui arrivera, était programmé dans le "système cosmique", et après qu'il se soit réalisé, il laisse une trace dans le grand programme cosmique.

  • Les symboles : Les symboles sont les mots, les pensées, les choses ou les actions qui non seulement font référence à d'autres choses ou d'autres actions, mais peuvent aussi prendre les qualités des choses qu'ils représentent. Le drapeau national est un bon exemple : s'il est mal traité, c'est plus que le bout de tissus multicolore qui est concerné. Si la chose que représente le symbole a un pouvoir quelconque, le symbole lui-même deviendra puissant. Certains de ces symboles sont universels, comme les oeufs, la corne, la couleur rouge, mais la plupart restent seulement compréhensibles dans leurs contextes culturels propres.
    Les mots sont très puissants, ils incarnent leur propre signification, le discours est habituellement une partie importante de tout acte magique. On croit généralement que chaque mot prononcé, activé par la force vitale et l'intention de l'orateur, porte en lui la puissance de sa signification pour directement atteindre sa cible. Les pensées peuvent en faire de même, bien que moins puissamment. La télépathie, la télékinésie et la projection de "l'énergie psi" sont expliquées de cette manière.
  • Les principes de Frazer : Sir James George Frazer, le célèbre anthropologue britannique, dans son travail monumental sur les cultes, les rites, les mythes primitifs et la religion dans le Rameau d'or, 1890, expliqua ses fameux principes de magie en détail dans la 3° édition, 1911-1915. Héritier de la conception positiviste du 18° siècle des "lois" gouvernant la nature et la société, Frazer disait que la magie était de deux types. La magie "homéopathique" fonctionne selon les "lois de la similitude", les choses ou les actions qui ressemblent à d'autres choses ou à d'autres actions ont une correspondance causale. "La magie contagieuse" obéit aux "lois du contact", les choses qui ont été en contact physique ou en association spatio-temporelle avec d'autres choses gardent une certaine connexion après avoir été séparées. Frazer est connu pour ses explications, avec force détails, de la magie sympathique et sa collection fournie d'exemples nombreux du monde de l'ethnologie. Mais les idées de causalité reposant sur la similitude et le contact avait déjà été énoncées par des philosophes de l'époque classique (Hippocrate), et faisaient partie intégrante des systèmes médiévaux et de la Renaissance hermétique (Paracelse), mais furent étudiés et réfutés par Francis Bacon dans son Novum Organum (1608-1620).

Il faut cependant noter que les croyances spirituelles ne sont pas impliquées dans les principes cités plus hauts. Beaucoup des emplois du magique se réfèrent aux invocations d'esprits et à leurs commandements, mais la plupart des gens conçoivent les esprits comme des êtres sensibles et malveillants qui peuvent choisir de ne pas répondre aux invocations des hommes. Les forces et les énergies évoquées et manipulées dans le magique sont dépourvus de sentiments et insensibles (si le rite est exécuté correctement). Le magique peut être distingué des supplications aux divinités, comme le font les prêtres, mais tous les spécialistes reconnaissent que les principes magiques s'enracinent dans et sont complémentaires aux rituels religieux.
Ainsi, le magique implique le transfert de l'énergie dans la nature, ou l'effort humain pour manoeuvrer les forces naturelles dans le "réseau des interconnexions cosmiques" par des projections symboliques de l'énergie. Les lois magiques sont claires dans le magique intentionnel, dans lequel les symboles sont utilisés consciemment, à travers des principes de similitude ou de contact, pour des résultats bénéfiques ou nuisibles; dans le tabou, qui est le fait d'éviter d'établir une connexion magique indésirable; dans l'utilisation de termes pour atteindre certains résultats, comme dans la bénédiction ou la malédiction; dans certaines formes de divination, "lisant ou cherchant" des réponses à des questions en recourant au "programme cosmique" à travers des moyens mécaniques ou de clairvoyance; en s'attachant au pouvoir des symboles pour des bienfaits personnels ou de protection, comme avec les talismans et les charmes ou envoûtements "chanceux", etc. En effet, les idées de "chance" et de "mauvais sort" sont des concepts magiques. La plupart des "superstitions" sont explicables par les principes de la pensée magique.

rtains des principes de croyances magiques décrits ci-dessus sont manifestes dans les systèmes courants de croyances populaires. Un bon exemple en est celui de l'homéopathie. Les erreurs, les illusions et les fausses déclarations dans l'homéopathie ont été soulevées et débattues par beaucoup de personnes, mais il est curieux de constater que cette thérapie n'ait pas encore été largement reconnue comme reposant entièrement sur la pensée magique (sauf par quelques auteurs). Le principe fondamental de son fondateur, Samuel Hahnemann (1755-1843), simila similibus curentur (les semblables guérissent les semblables), est une expression explicite d'un principe magique. Les éléments prétendument actifs des médicaments homéopathiques "prouveraient" leur efficacité contre une maladie particulière lorsqu'ils produisent des symptômes similaires à ceux de la maladie elle-même. Hahnemann était bien conscient, dit son biographe Martin Gumpert, que sa théorie serait reléguée au niveau de la "pure magie" (1945-147), et il chercha à expliquer les effets supposés de l'homéopathie en se référant à la science établie de l'époque. Il était empreint du concept de "magnétisme animal" d'Anton Mesmer (1734-1815) et du "dynamisme" du philosophe Friedrich Schelling (1775-1854) qui enseignait que la matière est infiniment divisible, et que "plus la matière devient infime par dilution, plus son 'esprit' et ses 'fonctions dynamiques' seront pures et efficaces" (Gumpert 1945, 147).
Hahnemann maintenait qu'une "force vitale" était présente aussi bien dans le corps humain que dans les médicaments. Il reconnut que les dilutions successives, de la prétendue substance active, dans l'eau réduisaient inévitablement la quantité de substance originale à néant, mais que l'eau transportait l'essence de la substance active, avec laquelle elle avait été en contact, et que cette essence intervenait sur la force vitale du patient. De plus, l'énergie du médicament - sa puissance ou "dynamisation", termes empruntés à Schelling - augmentait en prenant ou en pulvérisant le matériau original et en secouant la solution ("succussion").
La théorie d'Hahnemann fut un peu améliorée parce qu'il était un médecin bien formé et n'hésitait pas à critiquer certaines pratiques médicales de son temps, mais beaucoup de choses, dans sa vision contemporaine scientifique du monde, restaient magiques. Trois principes fondamentaux du magique sont impliqués dans l'homéopathie : la similitude, l'énergie et le contact.
La plupart des textes homéopathiques modernes sont prudents en appuyant sur ses limites et conseillent de consulter son médecin si les symptômes persistent. Mais beaucoup insistent sur le fait que l'homéopathie est en accord avec les principes démontrés par la science, citant ses bases d'expérimentation, les principes de la vaccination, et ses prétendus parallèles avec les découvertes en symptomatologie et immunologie, ainsi qu'avec les réactions du corps aux différents stress physiques et émotionnels. Un des sens populaires de la "science" est semble-t-il : "compliqué", c'est ainsi que Dana Ullman (1988,10) soutient que l'homéopathie est "trop scientifique" pour le commun des mortels pour être comprise. Ullman continue en argumentant avec détails et explications biologiques et physiques, les concepts de "résonance" et de "force vitale" et les compare avec certaines idées culturelles des "énergies" mystiques dont nous avons parlé plus haut, mais plus encore : le chi chinois, le kijaponais, ce que les "yogis appellent prana, les scientifiques russes l'appelleraient bioplasma et les personnages de Star Wars l'appellent La Force et cite même l'étude de Frazer du magique pour ces parallèles culturels avec "la loi de similitude". Enfin, elle et un de ses collègues restent plus prudents et terminent en disant qu'il ne reste plus à la science qu'à expliquer comment cela "marche".
Pour le moment, les meilleures explications des "succès connus" des guérisons homéopathiques - supposant que la maladie originale était cliniquement authentique - sont :
  1. comme ils sont complètement inertes, les remèdes homéopathiques permettent à la nature de reprendre le dessus et l'affection disparaît d'elle-même
  2. ou
  3. l'effet placebo, qui est toujours l'objet d'un intérêt sans cesse renouvelé de la part de la recherche médicale
En effet, lorsque les anthropologues parlent des croyances et des attentes culturelles/psychologiques comme les responsables des guérisons magiques, ou pour ce qui est des effets personnellement délétères des sortilèges ou des tabous, ils parlent de l'effet placebo.
Différentes autres croyances "alternatives" ou "New Age" sont manifestement magiques, beaucoup sont anciennes et fort répandues. On a longtemps cru que le cristal contenait une énergie concentrée, que les cristaux de couleur avaient des effets de guérison spécifiques, en même temps que certaines couleurs sont associées avec certaines parties du corps, comme elles l'ont été en Occident pendant des siècles. Les couleurs augmenteraientl'énergie imputée aux chandelles et autres trucs rituels.
Le pouvoir de guérison magique des couleurs semble bien universel. Certains responsables médicaux au Chili affirment que leurs patients restaient indifférents aux pilules antibiotiques standards de couleur blanche, mais qu'ils préféraient prendre les pilules rouges parce que le rouge est associé à l'exorcisme (comme c'était aussi le cas dans le passé en Europe et en Angleterre). Six études publiées dans le British Medical Journal en 1996 confirmait les attentes des Européens et des Américains au sujet des couleurs des pilules : rouge, jaunes ou orange sont les couleurs dont les pilules sont sensées avoir un effet généralement stimulant, bleu ou vert sont réservés pour les sédatifs, et rouge pour le coeur, jaunâtre ou orange pour la peau, blanc pour tout. Les auteurs faisaient justement remarquer que les associations culturelles pouvaient varier, quoique le rouge pour le sang, et donc la vitalité, reste probablement universel.
Les explications socio-psychologiques, au sujet de l'utilisation continuelle du magique par la population dans une ère de plus en plus scientifique et technologique, confirment bien que cela donne à chacun un certain sentiment de contrôle, et à partir de là, une forte augmentation de la confiance en soi dans un monde confus et impersonnel. Lorsque l'objectif est de se soulager d'une maladie, une telle confiance peut générer des sensations d'amélioration, grâce sans doute à l'effet placebo.
Les effets physiologiques des espérances et croyances culturelles - une explication pour l'effet placebo - furent démontrées dans les années 1970, dans une étude Suédoise/Thaï qui montrait que les gens qui aimaient l'apparence, le goût, de ce qu'ils mangeaient en tiraient plus d'éléments, et de bénéfices, nutritifs. Ceci s'expliquait par la "phase céphalique" du processus de digestion, affectant le flux de la charge d'enzymes salivaires, les sécrétions gastriques, pancréatiques et intestinales. Par contre, les Thaï et Suédois étaient indifférents aux cuisines l'un de l'autre, et aucun groupe ne fut intéressé par ses aliments préférés mélangés ensembles et mixés. Dans de tels cas, l'absorption de fer chutait de 70% (Hallberg et al. 1977).

Les fondements neurobiologiques de la pensée magique
De tous les principes de la pensée magique que nous avons passé en revue, celui de Frazer de la similitude est le plus fondamental. C'est la base même pour toute croyance et pratique qui se dit universelle et intemporelle, impliquant des notions de ressemblance, c'est le principe qui a le plus convaincu les spécialistes qu'il existe un mécanisme fondamental de la connaissance humaine. Nous savons depuis longtemps que l'imitation est à la base de l'apprentissage chez les primates et les humains. Des mécanismes cérébraux spécifiques, impliqués dans l'imitation, ont récemment été identifiés, et également dans les perceptions humaine et primate, le symbolisme, la communication et l'action, ont aussi été identifiées (Rizzolatti & Arbib 1998).
Une découverte de scientifiques travaillant sur le cerveau, datant de 1999, sur des sujets humains, est particulièrement intéressante. Marco Iacoboni et son collègue (Iacoboni et al. 1999) ont demandé à des participants en parfaite santé d'observer des images de mouvements de doigts, et d'imiter ces mouvements alors qu'en même temps leur activité cérébrale était mesurée; ensuite de bouger le doigt adéquat lorsqu'on leur montrait des images d'outils dans l'espace représentant les doigts impliqués dans les mouvements précédents. Leurs expériences montrèrent que des zones spécifiques du cerveau sont concernées par l'imitation, aussi bien quand les stimuli sont des actions que des représentations symboliques d'actions. Les implications pour la pensée magique sont énormes.
Mais la majorité des gens, y compris pas mal de scientifiques ou de personnels éducatif, croient qu'il existe de véritables connexions entre le symbole et son référent, et qu'un véritable, et potentiellement mesurable, flux d'énergie les relie. Le Dr Elisabeth Targ, et ses collègues, ont mené une "étude au hasard et en double-aveugle sur les effets de la guérison à distance" publiée dans un journal médical américain, le Western Journal of Medecine(Sicher et al. 1998). Martin Gardner rapporta qu'Elisabeth Targ fut l'heureuse bénéficiaire de fonds publics, pour un montant de 2 millions de dollars, venant du National Center for Complementary & Alternative Medecine of the National Institutes of Health pour deux études de "guérison à distance", une sur 3 ans et 150 patients atteints du VIH, et une autre de 4 années sur des personnes atteintes de tumeurs.
Ses méthodes eurent recours, en 1998, à 40 américains "guérisseurs à distance de talents" de différentes confessions (Chrétien, Juif, Bouddhiste, américain pur souche, et chaman), à qui on donna 5 enveloppes contenant des "informations sur leurs patients" : données personnelles, prénom du sujet, photo couleur récente, et quelques informations sur leur groupe sanguin, plaquettes et symptômes. Les guérisseurs ne devaient ouvrir leur enveloppe qu'à certaines dates précises et "travailler sur le sujet désigné pendant environ une heure par jour, pendant six jours consécutifs avec instruction de faire en sorte qu'ils recouvrent la santé ou qu'ils aillent mieux". En supposant que les méthodes de Targ sont similaires, nous pouvons affirmer que ses généreux donateurs gouvernementaux ne faisaient que tester une forme moderne de l'image ancienne et universelle du magique, impliquant bien les quatre principes classiques de la pensée magique : énergie, interconnexions dans la nature, symboles et similitude.

Pour aller plus loin :
Et l'homme créa les dieux Pascal Boyer.
Les médecines douces, des illusions qui guérissent. Jean Jacques AULAS.
Médecines alternatives : le guide critique. Collectif.
Parapsychologie : science ou magie ? James ALCOCK.
Les matérialismes (et leurs détracteurs). J Dubessy, G Lecointre, M Silberstein.

Sources : charlatans.info

samedi 25 juin 2011

Cartes des Pollens en France

Châtaignier


Carte pollens
description brève de l'image

Cyprès

Graminées

Carte pollens
 
 
description brève de l'image

Urticacées

Carte pollens
 
 
description brève de l'image


Plantain

Carte pollens
 
 
description brève de l'image



lundi 12 juillet 2010

Pourquoi rêvons-nous ?

L’esprit somnolant pourrait ne pas sembler être un outil apte à la pensée critique, mais les êtres humains peuvent réellement résoudre des problèmes tout en dormant, expliquent les chercheurs. Non seulement cela, mais un des buts du sommeil pourrait bien être de nous aider à trouver des solutions à des casse-têtes qui nous tourmente pendant des heures.
Les rêves sont hautement visuels et souvent illogiques par nature, ce qui les rend appropriés pour le type de pensée hors des sentiers battus qu’exige la résolution de certains problèmes.
La théorie de Barrett sur le rêve déclare que le fait de rêver c’est seulement penser, mais dans un état légèrement différent que lorsque nos yeux sont ouverts.
"Quelque-soit l’état dans lequel nous sommes, nous travaillons toujours sur les mêmes problèmes" dit Barrett. Bien que les rêves puissent avoir évolué initialement dans un but différent, ils ont probablement été épurés avec le temps, et peuvent donc avoir un rôle double : celui d’aider le cerveau à se réinitialiser soi-même et à résoudre les problèmes.

Les rêves et l’évolution

Une théorie pour expliquer les rêves, ou tout comportement humain sur ce sujet, a besoin de prendre en compte l’évolution, dit Barrett. Mais de nombreuses théories passées sur le rêve soit ne prenaient pas du tout en compte l’évolution, ou allaient franchement en contradiction avec la théorie.
Par exemple, Freud proposait que les rêves n’existent que pour accomplir nos désirs. Mais une telle gratification dans un monde imaginaire ferait bien peu pour nous aider à adapter nos instincts au monde physique, ce qui est un point clé de l’évolution, explique Barrett.
D’autres ont proposé que les rêves soient un effet secondaire du cycle du sommeil. Habituellement les rêves surviennent durant un sommeil avec des mouvements oculaires rapides (REM pour rapid eye movements). On pense que cette étape sert plusieurs fonctions : pour reposer une région du cerveau (étant donné que certaines parties sont actives et d’autres non) et pour renouveler les éléments chimiques du cerveau, comme les neurotransmetteurs.
Ceci a poussé certains à dire que les rêves survenaient simplement parce que les sommeils REM avaient lieu, dit Barrett. Le psychologue Steven Pinker a associé les rêves aux économiseurs d’écran, disant que "le contenu est sans importance tant que certaines régions du cerveau sont actives".

"Mon opinion est que l’évolution n’est pas seulement dispendieuse, que quand les choses évoluent dans un but, elles ne cessent pas d’avoir uniquement ce but dans le temps, mais que tout ce qui peut leur être utile est purifié"", dit Barrett qui note aussi que le sommeil REM existe depuis longtemps, depuis que les mammifères ont évolué il y a quelques 220 millions d’années environ. "Plus une chose existe depuis longtemps dans l’histoire de l’évolution, et plus il est probable qu’elle ait couvert d’autres fonctions " dit-elle.

Résolution de problème

Barrett a étudié la résolution des problèmes pendant le sommeil pendant plus de 10 ans, et a documenté plusieurs exemples du phénomène.
Dans une expérience, Barrett avait choisi un problème domestique à des étudiants pour qu’ils essayent de le résoudre dans un rêve. Les problèmes n’étaient pas de la science infuse, il s’agissait de questions faciles que les étudiants avaient seulement à résoudre. Les étudiants se concentraient sur le sujet chaque nuit avant d’aller se coucher. A la fin de la semaine, environ la moitié d’entre eux avait rêvé du problème et environ un quart avait eu un rêve qui contenait la réponse, dit Barrett.
Donc, au moins dans les cas où les problèmes sont relativement faciles, certaines personnes peuvent les résoudre pendant leur sommeil. Barrett a aussi analysé de façon exhaustive la littérature scientifique et historique, cherchant des exemples de problèmes résolus dans les rêves.
Elle a trouvé des exemples de presque chaque type de problème résolu dans un rêve, depuis les mathématiques jusqu’aux arts. Mais beaucoup étaient relatifs à des problèmes qui nécessitaient que les individus visualisent quelque-chose dans leur esprit, comme un inventeur faisant une image d’un nouvel appareil.
L’autre catégorie majeure de problèmes résolus dans les rêves comprend "celle où la sagesse conventionnelle est seulement fausse sur la façon d’aborder le problème" dit Barrett.
Les rêves pourraient avoir évolué pour être particulièrement bons pour ce qui est de nous permettre de traiter les casse-têtes qui tombent dans ces deux catégories.
"Je pense que les rêves et le sommeil REM ont probablement évolué pour être utiles dans autant de choses pour lesquelles notre pensée est utile" dit Barrett. "C’est juste du temps de pensée supplémentaire, ainsi, potentiellement tout problème peut être résolu pendant ce temps, mais c’est du temps de réflexion dans l’état qui est très visuel et libre en associations, ainsi nous avons évolué pour l’utiliser sur ce genre de problèmes."

Bonne nuit ;-)

dimanche 4 juillet 2010

Nouvelles pistes pour le traitement de l'asthme


Un groupe de chercheurs de Seoul National University (SNU) révèle que les cellules responsables de la réaction allergique responsable des crises d'asthme pourraient en fait être réutilisées pour combattre celles-ci.

Le corps humain produit une grande variété de cellules déclenchant la réponse immunitaire, en réaction à la présence d'un corps étranger (un microbe ou un grain de pollen par exemple). Les lymphocytes sont au coeur de la réponse immunitaire et c'est une sous population de ces lymphocytes, appelés TH2 qui sont responsables du déclenchement des réactions inflammatoires. Une réaction inflammatoire injustifiée ou trop violente peut être déclenchée par la présence d'un allergène (le pollen par exemple), c'est cette réaction inappropriée qui provoque les symptômes de l'allergie.
Kang Chang-yuil indique avoir découvert une technique permettant de convertir les TH2 en de simple lymphocytes entrainant ainsi un arrêt de la réaction allergique. Pour ce faire, les chercheurs ont agi conjointement sur plusieurs signaux requis pour obtenir un lymphocyte TH2. Ils ont augmenté l'expression de la protéine TGF-beta et supprimé celle de la protéine GATA-3 et de la cytokine IL-4, induisant ainsi une différenciation des lymphocytes TH2 en lymphocytes TH1. Cette avancée pourrait ouvrir à terme de nouvelles pistes pour le traitement des allergies.
source : BE Corée numéro 51 (28/06/2010) -
Ambassade de France en Corée / ADIT -
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63825.htm

dimanche 4 avril 2010

Un groupe d'études mené par Luis Miguel Ruilope, chercheur à l'Hôpital 12 de Octubre de Madrid a trouvé un médicament qui pourrait se substituer à une variété d'autres que prennent habituellement les patients atteints d'hypertension. Le LCZ696 est un médicament récepteur d'angiotensine II et un inhibiteur de la néprilysine (ARNI) qui fonctionne de deux façons: il permet au sang de circuler plus facilement et permet aux vaisseaux sanguins de se relâcher et s'élargir. C'est la somme de ces deux effets qui rend le médicament plus efficace et assure une meilleure tolérance en contrôlant la pression artérielle. Les fonctions d'inhibition du récepteur de l'angiotensine II et de la neprilysine ont des effets complémentaires et présentent des avantages cliniques pour toute une série de maladies cardiovasculaires, parmi lesquelles se trouvent l'hypertension et l'insuffisance cardiaque.

L'étude s'est portée sur 1.328 patients souffrant d'hypertension légère et modérée, originaires de 18 pays qui se sont soumis de façon aléatoire à huit semaines de traitement. Le premier résultat est la réduction de la pression artérielle diastolique moyenne pendant le traitement avec le LCZ696 en comparaison avec la pression artérielle des patients traités au valsartan (médicament antihypertensif).

Ce médicament unique présente un grand avantage notamment pour les personnes atteintes d'hypertension devant en prendre plusieurs à la fois. Ces multiples médicaments agissent sur différents mécanismes qui touchent le système cardiovasculaire pour contrôler la pression sanguine de manière efficace. Les réactions montrent de plus que le LCZ696 est bien toléré dans les doses prescrites. Il s'agisssait cette fois de la seule expérimentation à grande échelle de ce médicament qui a fait ses preuves dans diverses conditions cliniques, à savoir contre l'hypertension, le diabète, l'insuffisance cardiaque ou rénale.

source : BE Espagne numéro 92 (31/03/2010) - Ambassade de France en Espagne / ADIT -

samedi 20 mars 2010

Effets bénéfiques de la vitamine B9 sur la perte d'audition


"Hein... Qu'est-ce que u dis ?"
Les folates sont les formes naturelles de la vitamine B9, présents en grande quantité dans certains végétaux tels que les épinards, les petits pois, les poires, ainsi que dans la levure de boulanger et le foie de canard, d'agneau et de boeuf. La vitamine B9 intervient dans la synthèse des acides nucléiques ainsi que dans celle de certains acides aminés. Diverses études ont porté sur les conséquences de carence en vitamine B9 sur divers processus physio-pathologiques (1)(2).

Les résultats présentés au cours de la réunion annuelle de l'American Academy of Otolaryngology-Head and Neck Surgery Foundation (AAO-HNSF), qui s'est tenue entre le 4 et le 7 octobre 2009 à San Diego, Californie, montrent qu'un régime alimentaire riche en folates peut réduire de 20% le risque de perte d'audition chez l'homme de plus de 60 ans. A l'inverse, il a été montré qu'une augmentation des apports en vitamines C et E ainsi qu'en béta-carotène n'avait pas d'influence sur la perte d'audition. Ces trois molécules ont en commun leur rôle d'antioxydant.

Ces résultats ont été obtenus dans le cadre de la Health Professionals Follow-Up Study (HPFS), une étude portant sur 51.529 professionnels de santé de sexe masculin. Elle a débuté en 1986 et a pour but d'évaluer certaines hypothèses sur les relations entre la nutrition et le développement de pathologies graves. Les données sont collectées par un questionnaire de santé détaillé rempli tous les deux ans ainsi qu'un questionnaire sur les habitudes alimentaires rempli tous les quatre ans par les participants. Au sein de cette population, les chercheurs ont identifié 3.559 personnes souffrant de perte de l'audition. Leur étude a porté sur les données collectées entre 1986 et 2004. D'après les auteurs, il s'agit là de la plus importante étude portant sur les relations entre les apports nutritionnels et la perte d'audition. Ils espèrent que ces résultats pourront aider à la prévention et au suivi de cette maladie, qui touche plus de 36 millions de personnes aux Etats-Unis et constitue ainsi la pathologie sensorielle la plus courante du pays.
Pour plus d'informations sur la vitamine B9 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitamine_B9
source : BE Etats-Unis numéro 180 (16/10/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT -
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60830.htm

lundi 15 février 2010

Le thé vert pourrait limiter le risque de cancer du poumon lié au tabac

La consommation de thé vert pourrait réduire les risques de cancer du poumon lié au tabagisme. C'est ce que révèlent les résultats d'une étude menée à l'Université

médicale Chung Shan de Taiwan et présentée lors d'une conférence de l'American Association for Cancer Results, le 11 janvier 2010. "Nous nous sommes intéressés au thé, plus particulièrement au thé vert, car les polyphénols qu'il contient sont de puissants antioxydants et les préparations à base de thé ont déjà montré leur capacité à empêcher la formation de tumeurs", explique Hsin LIN, étudiant à l'Université médicale Chung Shan.

Pour cette étude, les chercheurs ont examiné les habitudes de 170 patients atteints du cancer du poumon et de 340 patients sains. Un questionnaire leur a été remis pour analyser leur consommation de tabac, de thé vert, de fruits et légumes, mais également l'historique du cancer du poumon dans leur famille. Les résultats montrent que, tous patients confondus, ceux qui ne consomment pas de thé vert ont un risque cinq fois plus important de contracter un cancer du poumon que ceux qui en consomment au moins une tasse par jour. Parmi les fumeurs, le risque est douze fois plus élevé.

"Notre étude peut être le signe que, dans les cas de cancer du poumon, la création de cellules cancérigènes peut être réduite par la consommation de thé vert", explique Hsin LIN.

source : BE Taiwan numéro 32 (10/02/2010) - Institut Français de Taipei (Taiwan) / ADIT -
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62225.htm